Tandis que le capitalisme est devenu plus destructeur des vies de chacun-e et de la santé de l'environnement, il apparaît à la plupart des gens comme une force de la nature inaltérable. Les espérances social-démocrates de dompter le capitalisme en neutralisant ses effets néfastes grâce à des régulations étatiques décisives ont été sapées par la mondialisation et la financiarisation du capital. Les ambitions révolutionnaires de destruction du capitalisme à travers une prise et une rupture du pouvoir d'Etat, une dissolution coercitive des institutions capitalistes et leur remplacement par une alternative émancipatrice manquent quant à elles de crédibilité. Est-ce que ce sont là les seules logiques de transformation ? Il pourrait bien y avoir une voie différente qui pointe au-delà du capitalisme : éroder ce dernier en construisant des alternatives émancipatrices dans les espaces et les fissures des économies capitalistes elles-mêmes et lutter pour défendre et étendre ces espaces.
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